Comme dans un remake de vieux navet, l’Amer Michel a une fois de plus ouvert le bal. On le croyait calmé, assagi, flapi… et puis, patatras ! Le voilà qui fait une rechute spectaculaire devant la République au grand incomplet.
Sacré bonhomme ! Quelques caméras, un ou deux micros, et il entre aussitôt en transe, toujours à la limite de l’embolie gazeuse. Au mieux de sa forme, l’ex-patron bidasse a ressorti les mêmes vieilleries vengeresses qui le travaillent depuis plus de 25 ans : lui et les chrétiens, lui et les Hariri, lui et les corrompus.
Après avoir fait chahuter l’ordre du jour du Conseil des sinistres, vilipendé le projet de « non-nominations » aux postes sécuritaires, ratiboisé ceux qui se sont assis sur sa proposition de sondage de cobayes chrétiens, sans oublier ses rapports exécrables avec le taulier de la place de l’Étoile, c’est maintenant l’autre Tondu, celui du Grand Sérail, qu’il veut accrocher à son tableau de chasse. Diable ! Au rythme des pains qu’il distribue aux uns et aux autres, Mongénéral finira par battre le record de Jésus sur les bords du Tibériade. Qu’est-ce qu’il va se faire tarter, le jour où il n’aura plus d’ennemis…
Éternel candidat à la candidature pour le Château, à l’intérieur duquel on n’entend plus que les mouches voler, il a listé les responsables de la déglingue politique. Dont il s’est naturellement extrait, étant peu porté à l’autocritique. En revanche, avec les barbus du Hezbollah en toile de fond, il pense avoir huilé la mécanique qui lui permettra de gravir les marches du palais. D’autant qu’à ses yeux, les autres candidats potentiels barbotent loin derrière lui dans le peloton. Bref, circulez, y a que Michel à voir !
Pour l’heure, seul le Sayyed Barbu assis sur sa quincaillerie guerrière trouve encore grâce à ses yeux. Normal : plus on a la trouille, plus on est poli. Après tout, Hassan Nasrallah n’est rien d’autre qu’un Michel Aoun qui a réussi…